Un jour, il y de cela bien des années, alors que j’avais à faire une étude en théologie,  j’avais demandé à Dominique : le ciel, qu’est-ce  c’est pour toi?

 

Il m’avait alors référée à la première partie du Requiem de Mozart, comme au symbole de l’harmonie la plus parfaite qui lui ait été donnée de goûter, comme à ce qui évoque le mieux le ciel qu’il espère.

Il avait  répondu à ma question non par l’énoncé d’idées, de définitions, de concepts, mais par de la musique. Il m’avait indiqué cette piste pour accéder à la compréhension d’une réalité qui va plus loin que l’immédiateté des choses.

Avec le temps, j’ai mieux  compris Dominique et j’ai davantage réalisé que son mode d’expression privilégié, c’était la musique.

Alors, lorsque j’écoutais sa musique, je me disposais toujours à l’accueil, car je savais que s’il ne parlait pour ne rien dire, il ne faisait pas non plus de musique sans objet, sans contenu. Je me disais : que cherche-t-il à me dire, à me révéler?

Presque toujours, sa musique me mettait en communion avec la création, avec ce mystère immense et si merveilleux.

C’est ainsi que dernièrement, en écoutant MON PAYS C’EST ÇA, je me suis sentie invitée à entrer en harmonie avec la nature, à me vivre, moi si fragile, avec cette création à la fois si grandiose, si magnifique. Lorsqu’il m’a invitée, dans la 3^e partie à écouter LE RÊVE DE L’ARAIGNÉE, je vous avoue que dans un premier temps, je me suis demandé : qu’est-ce que l’araignée vient faire là-dedans? Mais dans un second temps, j’ai trouvé le titre merveilleux!  Oui, j’ai vu l’araignée fragile, si bien intégrée à son environnement, si vaillante, si appliquée à une seule et unique chose : tisser, tisser des liens, les intégrer harmonieusement à cet immense univers, les renforcer, les réparer au besoin, les laisser s’enjoliver par la lumière du soleil, par la rosée, la chaleur. Oui, tisser des liens dans la patience et le respect! L’araignée ne s’applique qu’à cette œuvre.

Dominique est-il en train de me dire que moi aussi, si je veux être fidèle à ce que je suis, si je veux être heureuse, si je veux participer à cet immense chantier de bâtir la paix dans le respect, la vérité et l’amour, je dois m’appliquer à tisser des liens?

J’ai osé lui dire : Sais-tu Dominique, Jésus de Nazareth, il n’a pas dit autre chose que cela! Tisser des liens, tisser des liens pour qu’amour et vérité se rencontrent, pour que justice et paix s’embrassent sur cette Terre!

Dominique, je vais continuer à méditer ta musique. je vais continuer à écouter ce rêve de l’araignée que tu as toujours cherché à vivre. Toi l’homme de la recherche de l’harmonie, toi l’homme de paix, l’homme du respect, de l’accueil, de la confiance, l’homme où se rencontraient amour et vérité.

A ta manière, tu m’as dit des choses du Dieu en qui je crois.

Si AIMER est un très grand pays, je crois que tu m’as révélé ta façon à toi, de l’habiter.

MERCI!  MERCI Dominique!

Que ton esprit demeure avec nous, nous en avons encore bien besoin.

Fabienne, 27 juin 2015.